Les 8 actus santé de Janvier qu'il ne fallait pas manquer !

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de cas de rougeole sur le continent européen a explosé en 2023 par rapport à l'année précédente. La France, qui offre une couverture vaccinale aux nourrissons, dénombre un peu plus d'une centaine de cas en 2023.

Le virus de la rougeole fait partie des plus contagieux et il n'existe pas de traitement spécifique à cette maladie. Seule une couverture vaccinale très élevée et maintenue pourrait permettre de faire disparaître définitivement la maladie.

L'épidémiologie de la rougeole en France était marquée par une quasi-absence de circulation virale pendant la pandémie de COVID-19. Le virus de la rougeole s'est remis à circuler en Europe en 2023. Plus de 2 242 cas ont été signalés par 22 pays selon le bilan de l'ECDC du 11 janvier 2024, avec près de deux tiers des cas rapportés par la Roumanie.

La surveillance de la rougeole dépend de la déclaration obligatoire. Pour rappel, tout cas de rougeole doit être signalé sans délai par les cliniciens et les biologistes à l’Agence Régionale de Santé dont ils dépendent.

Catherine Vautrin entre au gouvernement de Gabriel Attal. Élue de la Marne, présidente du Grand Reims depuis 2017, elle devient ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.

Catherine Vautrin devra trouver une solution aux problèmes de personnel dans les hôpitaux et aux déserts médicaux en matière de santé. Les médecins libéraux, eux, attendent du nouveau Gouvernement une augmentation de leur rémunération.

Catherine Vautrin a notamment déjà eu l’occasion de se rendre au CHU de Dijon en compagnie du chef du Gouvernement, Gabriel Attal, où elle a pu s’exprimer sur les futurs investissements du gouvernement dans les hôpitaux publics ainsi que dans la formation d’avantages de médecins.

Lors de l’année 2023, les difficultés d’approvisionnement de médicaments se sont encore aggravées. Selon un bilan publié le 26 janvier par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), il y a eu près de 5 000 déclarations de ruptures de stocks en France. Une hausse de 30,9 % par rapport à 2022 (3 761), et de 128 % par rapport à 2021.

Même si toutes les classes de médicaments sont concernées, les médicaments cardiovasculaires, les médicaments du système nerveux, les anti-infectieux et les anticancéreux sont les plus représentés d'après l'ANSM.

De nombreux pays sont confrontés à ce problème depuis plusieurs années. L'ANSM énumère de nombreuses causes, notamment la fabrication de matières premières ou de produits finis, les défauts de qualité des médicaments, une capacité de production insuffisante, etc.

Pour assurer la couverture des besoins à l'issue de cette saison hivernale, les acteurs de la chaîne du médicament doivent néanmoins poursuivre leurs efforts et anticiper les approvisionnements dès maintenant.

En une douzaine d’années, cinq habitants d’une même rue de Saint-Vaast-en-Chaussée, village d’environ 500 habitants situé à une quinzaine de kilomètres d’Amiens, ont été victimes de la maladie de Charcot.

« Au bout de plusieurs cas, on a commencé à se dire que ça faisait beaucoup de coïncidences. »

La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une maladie dégénérative qui conduit à la paralysie des muscles puis à une mort inéluctable dans les trois à cinq ans après le diagnostic. La SLA affecte environ 8 000 patients en France, et 2 500 nouveaux cas par an, ce qui en fait une maladie rare fréquente.

Pour le Dr Pierre-François Pradat, neurologue et co-président du comité scientifique de l’ARSLA (Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique), on ne doit négliger aucune éventualité. Mais il faut toutefois rester prudent. « Les concentrations de cas sur une zone géographique, on peut, et c'est souvent la première hypothèse, l'expliquer par le hasard. »

Il est donc tout à fait possible que plusieurs cas se déclenchent dans un seul et même lieu. « C'est un biais cognitif qui fait penser qu'un événement aléatoire va se répartir de façon homogène. Ce n’est pas le cas. »

Les investigations à Saint-Vaast-en-Chaussée se poursuivent. Elles pourraient prendre du temps, d’autant que peu d’enquêtes sur les clusters ont été concluantes jusque-là.

Lorsque vous entrez dans une pharmacie, vous ne vous attendez peut-être pas à trouver une variété de services qui vont au-delà de la simple distribution de médicaments. Votre pharmacien se présente désormais comme votre partenaire de santé au quotidien.

Par exemple, depuis août dernier, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux personnes âgées de plus de 11 ans. Les personnes immunodéprimées sont quant à elles invitées à se rendre chez leur médecin pour les vaccins à virus vivants atténués.

Il est également possible de se faire dépister en pharmacie. En effet, les pharmaciens utilisent depuis 2016, des tests rapides d’orientation diagnostique pour la grippe, le diabète et l’angine bactérienne. En outre, depuis 2022, les pharmaciens peuvent aussi délivrer un kit de dépistage du cancer colorectal aux personnes éligibles et, depuis 2023, dépister les infections urinaires comme la cystite.

Les pharmacies proposent également des suivis personnalisés pour les patients atteints de maladies chroniques ou de cancers. Il est possible de discuter des traitements, des questions de santé spécifiques et de recevoir des conseils ciblés lors d’entretiens.

Votre pharmacien peut vous accompagner dans le cadre du bilan partagé de médicaments pour vérifier les interactions médicamenteuses et conseiller sur le bon usage des traitements si vous avez plus de 65 ans, une maladie chronique et au moins cinq médicaments prescrits.

Depuis 2019, il est également possible de recevoir une consultation en ligne via des bornes dans certaines pharmacies. Cela permet d'entrer en contact avec un spécialiste ou un généraliste sans avoir à prendre de rendez-vous, ce qui est particulièrement utile dans les déserts médicaux.

Une étude publiée ce 24 janvier par les autorités sanitaires françaises apporte des arguments en faveur de l'existence d'un lien entre les vaccins à ARN messagers contre le Covid-19 et les troubles menstruels.

L'étude, menée par l'organisation Epi-Phare, a analysé les données de santé de plusieurs milliers de femmes ayant reçu une ou deux doses d'un vaccin à ARN messager. Les résultats montrent que les femmes vaccinées présentaient une augmentation de 20% du risque de saignements menstruels abondants, nécessitant une prise en charge médicale, dans les trois mois suivant la première injection.

Ces résultats confirment ceux d'autres études, menées notamment en Israël et aux États-Unis. Ils restent cependant encore controversés, certains scientifiques estimant que les données ne sont pas suffisamment solides pour conclure à un lien causal.

Menée par des chercheurs de l'université de Göteborg en Suède, une étude publiée dans la revue Jama Neurology montre qu'un test, qui mesure les niveaux de la protéine tau (p-tau217) dans le sang, est capable de détecter avec précision la maladie d'Alzheimer, même à un stade précoce.

Actuellement, le diagnostic de la maladie d'Alzheimer repose sur des examens invasifs et coûteux, tels que la ponction lombaire ou la scintigraphie cérébrale. Le test sanguin pourrait donc permettre un dépistage et une prise en charge plus précoces de la maladie, ce qui pourrait améliorer le pronostic des patients.

En effet, un diagnostic précoce permettrait de débuter le traitement plus tôt, ce qui pourrait ralentir la progression de la maladie. De plus, un dépistage plus large permettrait d'identifier des personnes à risque de développer la maladie, ce qui permettrait de mettre en place des mesures préventives.

Ce test est encore en cours de développement, mais il pourrait être disponible dans les prochaines années. S'il est confirmé, il représenterait une avancée majeure dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer.

La pause cigarette devant les collèges et les lycées, est une image qui semble de moins en moins courante. C'est ce que révèle une nouvelle étude de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publiée le jeudi 25 janvier.

Cette étude, qui a mobilisé près de 10 000 collégiens et lycéens entre mars et juin 2022, révèle une première expérience plus tardive de l'alcool, du tabac et du cannabis.

En effet, en 2022, 43,4 % des collégiens déclarent avoir déjà expérimenté l'alcool, dont 26,9 % dès la sixième. Alors qu’ils étaient 60 % en 2018.

Concernant le tabac et le cannabis, là aussi, l'observatoire constate une consommation en baisse, 11,4 % des collégiens déclarent avoir expérimenté la cigarette en 2022, presque deux fois moins qu'en 2018 (21,2 %). Idem pour l'usage du cannabis, qui est passé de 6,7 à 5,3 %.

L'organisme déclare également déceler des différences de comportements d'usage entre les sexes. Comme en 2018, les garçons continuent de déclarer des niveaux de consommation plus élevés et plus fréquents que les filles.

Merci pour votre lecture, rendez-vous le mois prochain ! 😉